« Éradiquer Facebook pour sauver la démocratie »

RStallman.jpg« Éradiquer Facebook pour sauver la démocratie », c'est sous ce titre que le journal canadien « Le Devoir » publie une interview de Richard Stallman, le créateur de la licence et du concept du logiciel libre.

Pour Richard Stallman la cause est entendue : « il faut démantelier Facebook pour sauver la vie privée ». Ce n'est pas une boutade, Stallman a des arguments. Le service est calculé et organiser pour soustraire aux personnes qui l'utilisent des informations personnelles qui seront ensuite valorisées par l'entreprise, sans que ces personnes ne puissent contrôler ce qui est fait par une entreprise privée de la masse d'informations ainsi accumulée à leur sujet : réseaux d'amis, de connaissances, de famille, goûts culturels, musicaux, de loisirs, tendances politiques explicites ou déduites en fonction des caractéristiques des personnes de son réseau, causes ou mobilisations auxquelles la personne est sensible, autres sites visités (grâce au petit bouton "Facebook" où les sites vous invitent à partager l'info), etc.
Richard Stallman appelle les gouvernements à agir pour réguler ces entreprises qui en savent plus sur chaque citoyen que n'en savaient les services secrets des dictatures. Et qui peuvent utiliser ces informations ou être à la merci de gouvernements qui souhaitent en disposer et qui ne sont pas bienveillants.
il accuse aussi Facebook de céder à des intérêts d'État et de censure. Dans son blog personnel il relaye cette information du New York Times concernant la censure opérée par Facebook au sujet d'une manifestation d'opposants en Russie. Il cite des cas identiques en Chine, ainsi que de la censure d'opinions religieuses.

Il accuse Facebook de censurer pour des raisons obscures des publications d'internautes d'articles de presse ou encore d'interdire l'information sur des protestations et des  manifestations contre les intérêts d'entreprises puissantes.
Si l'article du Devoir ne revient pas sur tous ces éléments, les propos de Stallman sont basés sur une observation minutieuse des pratiques du réseau social. Il les décrit dans une très longue page strictement factuelle de son blog.

 

Passez à Diaspora*

Il existe une alternative aux entreprises qui collectent des données personnelles, les croisent, les réutilisent, les vendent et nous surveillent parce que nous sommes la vraie valeur de ces entreprises. Leurs services sont gratuits parce que le produit c'est nous. Cette alternative est un réseau social associatif, décentralisé, qui ne collecte pas de données personnelles et qui n'est pas dépendant d'une entreprise ayant intérêt à valoriser cette connaissance de ce que vous êtes intimement.
Le réseau Diaspora* est conçu pour ne pas permettre cette dérive. Il n'est pas composé d'un centre qui collecte et redistribue les échanges des internautes, mais d'une multitude de serveurs qui concernent chacun quelques personnes. Un serveur que chacun peut d'ailleurs installer chez soi pour accroître le nombre de serveurs disponibles et rester strictement propriétaire de ses données.
Parmi les nombreuses possibilités de passer par un réseau Diaspora*, signalons l'initiative de nos amis de l'association Framasoft avec https://framasphere.org. Si vous voulez vraiment retrouver vos amis sur un réseau social, donnez priorité à Diaspora et invitez à vos amis à s'y créer également un compte.